Visite du Chef de l’Etat à Bruxelles (Belgique) : Ouverture, ce matin de la Conférence Sahel
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou est arrivé à Bruxelles mercredi en fin de soirée en provenance d’Accra où il avait pris part à la 5ème session des Chefs d’Etat sur la Task Force présidentielle. En prélude à la Conférence Sahel, dont les travaux s’ouvrent ce vendredi matin, en vue de la mobilisation des ressources pour le financement du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel, le Président Issoufou Mahamadou et ses quatre autres homologues des pays du G5 Sahel se sont retrouvés, hier soir, pour une réunion de concertation préparatoire à l’événement.
Dans ce même cadre, le Président de la République, Président en exercice du G5 Sahel, a eu un entretien, hier matin, avec le Président de la Commission Européenne, M. Jean Claude Juncker. On se rappelle que la 4ème Conférence des Chefs d'Etat du G5- SAHEL tenue le 6 février dernier à Niamey, et portant sur «la mutualisation des efforts», a salué la tenue de la Conférence Sahel à Bruxelles, et encouragé l’initiative dénommée l’Alliance Sahel pour son engagement aux côtés du G5 Sahel pour l’appuyer à réaliser les priorités définies dans la Stratégie pour le Développement et la Sécurité.
Cette 4ème Conférence de Niamey a enregistré la présence des cinq Chefs d’Etat du G5 Sahel que sont SEM. Roch Marc Christian KABORE du Burkina Faso; SEM. Mohamed OULD ABDEL AZIZ, de la République Islamique de Mauritanie; SEM. Idriss DEBY ITNO, du Tchad et SEM Issoufou Mahamadou du Niger. Il y avait aussi à Niamey, les participations de la République Française, de la République Fédérale d’Allemagne, du Royaume d’Espagne, de la République Populaire de Chine, de la Ré- publique d’Italie, des Etats Unis d’Amérique, du Royaume d’Arabie Saoudite, du Grand-Duché de Luxembourg, du Royaume des Pays Bas, du Royaume Uni, des Emirats Arabes Unis, de la République du Soudan. Au titre des Institutions et Organisations régionales et internationales, la Conférence de Niamey a été honorée de la présence des délégués de l’Organisation des Nations Unies, de la Commission de l’Union Africaine, de l’Union Européenne (UE), de la Banque Mondiale, de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), de l’Autorité du Liptako Gourma (ALG), de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), de l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole (OADA), de l’USAID, et de la Banque Islamique de Développement (BID).
Au cours de cette Session, les Chefs d’Etat ont passé en revue la situation générale dans la région sahélo- saharienne. Il est ressorti de leur constat que malgré les efforts importants dé- ployés par les Etats membres pour instaurer la paix et la sécurité, la ré- gion reste confrontée à plusieurs défis en particulier les actes terroristes ré- currents. Ils ont déploré la persistance de la crise libyenne qui continue de peser sur la paix et la stabilité des Etats voisins et de l’ensemble de la zone sahélienne.
Les Chefs d’Etat du G5 Sahel se sont félicités de la forte mobilisation de la communauté internationale en faveur de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) qui s’est traduite, notamment, par l’endossement du Concept Stratégique d’Opérations (CONOPS), par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine en sa 679ème session du 13 avril 2017, l’adoption des résolutions 2359 du 21 juin 2017 et 2391 du 08 décembre 2017 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ainsi que les contributions au financement de ladite Force. Ils ont réitéré leur appel aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour examiner leur demande d’accorder à la Force conjointe du G5 Sahel un mandat sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies et ont plaidé en faveur d’une coopération plus étroite entre le G5 Sahel et les Nations Unies. Ils ont également réitéré leur appel à l’endroit de tous les partenaires à poursuivre et amplifier leur soutien aux initiatives en cours, notamment le dispositif de Défense et de Sécurité du G5 Sahel et la mobilisation de Fonds additionnels pour son Programme d’Investissements Prioritaires et les priorités nationales.
Oumarou Moussa Envoyé spécial